[DIGITAL Business Africa] – Générer des images avec Meta.ai ; Utiliser Copilot ou Quillbot pour corriger, traduire et résumer les articles de presse ; vérifier qu’un texte a été généré par l’IA avec ZeroGPT ; retranscrire des interviews avec Media.io ; vérifier qu’un article de presse n’est pas un plagiat avec Scribbr Plagiarism Checker ; utiliser Deepware pour identifier les DeepFake, ou encore utiliser Google Image ou TinEye pour détecter les images falsifiées. Voilà quelques-uns des outils IA présentés à une soixantaine de journalistes de la partie septentrionale du Cameroun ce 10 juillet 2024 à Maroua.
Rassemblés durant deux jours par les soins de l’association Media 4 Peace au séminaire ayant pour le thème général « L’intelligence artificielle, les médias et la paix au Sahel », ils ont été édifiés sur les outils IA nécessaires pour les journalistes. Et c’est Beaugas Orain DJOYUM, DG du cabinet ICT Media STRATEGIES, directeur de publication de Digital Business Africa et président de l’association Smart Click Africa, qui a été sollicité pour cela par Moussa Marandata, présidente de Media 4 Peace.
Beaugas Orain DJOYUM a donc exposé sur plusieurs sous-thèmes parmi lesquels « Les journalistes et l’IA : quelles opportunités et quels risques ? », « Les nouveaux outils et solutions d’IA dans les médias » et « L’IA et l’éthique dans les médias ».
« Les journalistes peuvent profiter de nombreux outils IA pour améliorer la qualité de leur travail, pour être plus rapides, plus productifs, tout en restant professionnels. Cela a été un plaisir de partager ces outils IA avec les journalistes tout en leur montrant comment utiliser des outils IA pour lutter contre les fakenews et la désinformation. Aussi, nous avons trouvé nécessaire de rappeler aux journalistes les règles déontologiques et les codes éthiques qui existent en mettant un accent particulier sur les 10 principes de la toute récente Charte de Paris sur l’IA et le journalisme. Adoptée le 10 novembre 2023 par RSF et 16 organisations partenaires cette charte de définit des principes éthiques que les journalistes et médias doivent observer à l’ère de l’intelligence artificielle », a indiqué Beaugas Orain Djoyum au terme de cette formation.
Les participants à ce séminaire ont également bénéficié de l’expertise du Pr Baba Wame, enseignant à l’ESSTIC, qui a exposé le 09 juillet 2024 sur le sous-thème : « Journalisme et IA : information, désinformation et manipulation »
Partenaire de Media 4 Peace dans l’organisation de ce séminaire de formation, Grégoire Njaka directeur général de l’UAR (Union africaine de radiodiffusion), s’est félicité de cette initiative et encouragé ses organisateurs. Pour lui, l’intelligence artificielle représente une révolution technologique majeure qui a redéfini le paysage médiatique et qui a réécrit les pratiques professionnelles et qui, malheureusement ou heureusement, mérite qu’on s’attarde sur certains aspects de son application dans la profession du journalisme.
« Pour les journalistes du Sahel que vous êtes, je voulais dire pour les journalistes du Cameroun et de l’Afrique que vous êtes, cette révolution offre des outils puissants pour améliorer la collecte, le traitement et la diffusion de l’information dans un paysage audiovisuel marqué par les fake news, les messages de haine et autres.
En partie de ces opportunités, il est crucial que nos journalistes, que vous êtes, soient bien formés et informés sur les technologies de l’IA. L’UAR, la plus grande organisation de médias audiovisuels africains, avec 85 membres, (…), l’UAR, la voix des médias africains, disais-je, ne pouvait rester à marge de cette initiative de formation des journalistes initiée par l’association Media 4 Peace de Madame Moussa Marandata, dont les thématiques ici s’inscrivent dans les objectifs qui sont les nôtres, à savoir traduire en actes la présence d’un observatoire africain de l’intelligence artificielle que nous avons créé il y a quelques mois seulement à Yaoundé, au Gabon, et qui a commencé à faire son bonhomme de chemin », a-t-il déclaré à l’ouverture de ce séminaire.
La présidente de l’association n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont rendu possible ce séminaire. Notamment l’Union Africaine de Radiodiffusion représenté par Grégoire Njaka et la CRTV dirigée par Charles NDONGO et représentée à ce séminaire par le Dr Evelyne Owona Essomba, directrice de la rédaction TV. Pour Moussa Marandata, le DG de la CRTV a toujours soutenu et accompagné MEDIA 4 PEACE dans toutes ses activités.
« Comment ne pas dire un immense merci au Pr BABA WAME, cet imminent ainé qui n’a jamais été loin de nous, et nous a toujours soutenu dans toutes nos activités professionnelles et associatives. Pr, cher ainé, je voudrai, devant cette assemblée, vous dire toute ma gratitude. Mes remerciements les plus sincères aussi à monsieur Beaugas-Orain DJOYUM, expert en TIC, qui a promptement accepté de partager son savoir avec nous, sans demander si nous étions capables de lui offrir un verre d’eau à la fin des travaux. Monsieur DJOYUM, vous êtes un modèle professionnel, merci. Ma gratitude également à ma sœur et amie, Madame Gisèle NNEMI NGA du bureau Alger de l’UAR », a-t-elle déclaré.
La présidente de Media 4 Peace s’est engagée à continuer à œuvrer pour une meilleure formation des journalistes, car pour elle, « dans le journalisme, l’intelligence artificielle utilise des technologies avancées pour automatiser et améliorer divers aspects de la production et de la distribution journalistiques. Dans un monde interconnecté et complexe comme le nôtre, l’information circule rapidement, qu’elle soit vraie ou fausse, ou à mi-chemin entre la vérité et le mensonge. Le journaliste doit donc savoir utiliser l’IA dans ses contenus. Et c’est là, tout le chalenge qui se présente à nous ».
Par Digital Business Africa
0 commentaires